Sant

Tout d’abord, MERCI !

Merci pour vos encouragements,
Merci pour votre soutien,
Merci pour vos témoignages, de patients ou de soignants,
Merci pour vos commentaires, quels qu’ils soient…

Les choses avancent, doucement, mais je l’espère de manière constructive.
Au-delà de la simple résolution de mon cas, il y a une volonté de tous (Santé Service, cabinets ministériels, etc.) de faire en sorte que ce malheureux évènement permette de mieux comprendre et gérer les besoins des patients comme des soignants.

Je croule sous les messages.
J’ai reçu près de 5000 messages, mails, commentaires, Tweets, etc.
De nombreux messages sont extrêmement touchants, certains bouleversants, et tous nécessiteraient une réponse de ma part. Hélas, pour le moment, je ne vois pas comment matériellement répondre individuellement à peut-être 1000 messages nécessitant réponse, ou ne serait-ce même 100 messages, le tout en tapant avec 1 doigt, ou même en utilisant Dragon Dictate.

Je n’ai pas eu le temps de me remettre à la rédaction de nouveaux posts sur le blog pour analyser tous ces évènements, mais ça va venir, avec déjà 3 sujets :

  • Pourquoi en est-on arrivé là ?
  • Que c’est-il passé concrètement depuis le Buzz ?
  • Quelles pistes pour une meilleure prise en charge pour tous ? Patients, et soignants.

Pour l’heure voici un premier bilan des relations avec Santé Service.

 

Bilan des relations avec Santé Service :

J’aurais souhaité communiquer plus tôt sur ce sujet, mais j’avais aussi pour souci de ne pas attiser le feu, chose à laquelle je me suis attaché dans toutes mes interviews.

La direction de Santé Service s’est montrée très constructive, et j’ai tout de suite eu bon espoir qu’une évolution positive aurait lieu. C’est également ce que la direction de Santé Service a communiqué auprès des cabinets ministériels concernés, prônant un retour immédiat à la normale.

Il y a eu des évolutions, mais en demi-teinte. J’ai alors préféré attendre que les choses évoluent encore avant de communiquer, sincèrement convaincu que la direction de Santé Service avait à coeur de trouver ensemble les solutions.

Le temps passe, je n’ai pas retrouvé ma douche quotidienne, mais les choses avancent. Alors voici un rapide résumé de la situation, et laissons le temps à Santé Service de résoudre les problèmes qui les ont amenés à ces mesures radicales.

 

Réaction rapide :

  • Mardi 14/06 22h : Le post est publié.
  • Mercredi 15/06 11h30 : Appel de Jean-Yves Kirion, Directeur Adjoint de Santé Service.
  • Mercredi 15/06 14h30 : Rendez-vous chez moi avec  Jean-Yves Kirion, Directeur Adjoint de Santé Service, accompagné d’un médecin de Santé Service.
  • Vendredi 17/06 : Point téléphonique en fin de journée avec Jean-Yves Kirion, Directeur Adjoint de Santé Service.
  • Mardi 21/06 : Visite d’un ergothérapeute mandaté par Santé Service pour étudier les contraintes techniques, et proposer d’éventuelles solutions adaptées.

 

Le RDV avec Santé Service :

Mercredi 15/06 après-midi, j’ai rencontré Jean-Yves Kirion, Directeur Adjoint de Santé Service, accompagné d’un médecin de Santé Service. Réunion de pratiquement 3 heures, de grande qualité, sans aucune tension, avec une volonté commune de se comprendre, et surtout comprendre comment on a pu en arriver là. Je salue la qualité de nos échanges et de mes interlocuteurs, et je n’ai pas manqué de le mentionner à chacune des interviews médias qui suivirent.

Ce fut une réunion constructive, ouverte, avec une véritable écoute. Ils ont pris le temps de bien observer la configuration des lieux, la salle de bain, comprendre comment la douche était pratiquée chaque matin depuis toujours.

Nous avons élargi la discussion à des sujets que je connais bien sous ma casquette d’entrepreneur : Gestion des ressources humaines, recrutement, formation, prévention des risques d’accident du travail, encadrement, middle-management, etc.

Nous avons parlé du métier d’aide-soignant, des difficultés et de la pénibilité du métier, des salaires bas, du manque de reconnaissance de ce métier, de la vocation qui anime la grande majorité des soignants, mais aussi d’un contexte de fort chômage qui amène vers ces métiers des personnes qui n’ont parfois pas la vocation et les qualités humaines attendues.

Quand nous nous sommes quittés, Monsieur Kirion m’a demandé un peu de patience le temps qu’il puisse rencontrer les équipes, comprendre comment la situation s’était dégradée à ce point, et pouvoir revenir avec des solutions satisfaisantes pour tout le monde. Dont acte, je n’ai donc pas communiqué sur le non-retour à la normale alors même que les cabinets ministériels pensaient l’affaire close suite à leurs entretiens avec Santé Service.

 

Propositions de Santé Service :

Monsieur Kirion est arrivé avec les propositions suivantes :

  • 3 douches par semaine
  • garantie d’aucun coucher avant 22h
  • revoir les priorités pour les horaires de lever
  • étudier les éventuelles solutions techniques

 

Mes propositions :

Mes propositions en attendant de retrouver 1 douche par jour :

  • Me laisser me doucher seul les 4 autres jours
  • Toilette au lavabo plutôt que toilette au lit

Me doucher seul : Si on considère qu’il est trop pénible pour le personnel de me doucher tous les jours en raison de la baignoire trop basse, alors qu’on se contente avec le lève-personne de me déposer assis dans ma baignoire, et qu’on me laisse me débrouiller seul me laver la moitié ou les 2/3 de mon corps, le reste attendant le lendemain. L’usage du lève-personne ne pose aucun souci, et les soignants n’auraient qu’à me laisser me débrouiller seul.

Toilette au lavabo : Autre solution, plutôt que m’imposer une toilette complète au lit, qu’on fasse la toilette du haut (dos, torse, bras, visage) devant le lavabo une fois assis au fauteuil. Ça me permettrait de garder ma précieuse autonomie en me laissant me laver moi-même le visage et le torse, ça garantirait un meilleur rinçage à l’eau claire, et ça éviterait les aller-retour de cuvettes d’eau. Le lavabo et mon fauteuil sont à bonne hauteur, nul besoin de se pencher contrairement au lit (même médicalisé).

REFUS :

Le Directeur de Santé Service a trouvé mes propositions décentes, il devait en référer aux cadres de santé.

Mais les deux propositions ont été refusées. On m’a juste accordé de me laisser me débarbouiller au lavabo, et encore, certains m’imposent de finir l’habillage (chemise) dans la chambre avant que je puisse passer au lavabo. Ce n’est pas très pratique de se débarbouiller avec une chemise.

Je n’arrive pas à comprendre ces deux refus, je ne trouve aucune logique à cela, aucune justification.

Qu’est-ce qui motive de refuser de me laisser me doucher seul ?
Qu’est-ce qui motive de refuser la toilette au lavabo ?

 

Visite de l’ergothérapeute :

L’ergothérapeute a confirmé que la configuration des lieux ne posait pas de réel problème :

  • lève-personne pour assurer les transferts.
  • parquet et carrelage au sol assurant le bon roulement du lève-personne.
  • 4 mètres de distance entre le lit et la baignoire à parcourir avec le lève-personne.
  • présence d’un bidet et d’un tabouret permettant aux soignants de prodiguer la toilette en étant assis à hauteur du patient, et donc sans risque pour leur dos tant qu’ils adoptent la position assise ou qu’ils s’accroupissent.
  • le shampoing se pratique debout, la tête du patient étant à hauteur.
  • le rinçage du patient peut se faire debout sans plier le dos.
  • seul le savonnage du patient nécessite d’être à hauteur.
  • le temps de soin cumulé du savonnage à hauteur du patient n’excède pas 5 minutes (voir 10 si rinçage inclus).

Il lui a été demandé de proposer des aides techniques, donc, 2 solutions vont se présenter :

 

Point factuel sur les soins :

  • Mer 08/06 Douche
  • Jeu 09/06 au Jeu 16/06 Toilette au LIT
  • Mer 15/06 (Buzz + RDV Santé Service)
  • Jeu 16/06 Toilette au LIT
  • Ven 17/06 Douche
  • Sam 18/06 Toilette au LIT
  • Dim 19/06 Toilette au LIT
  • Lun 20/06 Douche
  • Mar 21/06 Toilette au LIT
  • Mer 22/06 Douche
  • Jeu 23/06 Toilette au LIT
  • Ven 24/06 Douche
  • Sam 25/06 Toilette au LIT
  • Dim 26/06 Toilette au LIT

 

Que devient l’équipe de soignants ? :

Ce nouveau protocole s’est accompagné d’un changement très rapide de l’équipe de soignants. Je ne vois donc plus l’équipe qui venait chez moi depuis longtemps, qui me douchait chaque jour, avec qui nous nous appréciions mutuellement, et pour laquelle j’ai un profond respect.

Tout fonctionnait très bien depuis de nombreuses années, et tout ce que j’ai pu accomplir depuis tant d’années je le dois à cette équipe formidable, qui comprenait mes contraintes horaires, qui me permettait de démarrer la journée en étant bien dans mon corps, bien dans ma tête, d’être habillé impeccablement, et d’être en sécurité et l’esprit dégagé par rapport à un certain nombre de détails techniques intimes (que les tétraplégiques partagent avec les astronautes).

Ils savent que je leur en suis reconnaissant, je leur ai régulièrement exprimé, et je crois qu’ils étaient vraiment fiers de leur contribution, fiers du sens plus concret encore que prenait leur travail, et bien sur fiers de leur travail.

Pour bon nombre d’entre eux, cette situation est très troublante, ils ne sont pas forcément en phase avec le nouveau protocole établi, mais ils ne sont pas à l’aise de voir l’image de Santé Service écornée, et il est douloureux de sentir leur travail potentiellement décrié.

J’ai veillé dans chacune de mes interviews de bien mettre en avant la qualité de leur travail, et les difficultés de leur métier. J’ai veillé à ce que ça ne dérape pas vers un sujet «patients contre soignants», qui n’est vraiment pas le sujet.

Voilà, vraiment un GRAND MERCI à vous qui vous reconnaîtrez surement, soignants à Santé Service, soignants à Nancy ou j’ai vécu 12 ans, soignants de l’Hôpital de Garches, et soignants qui m’ont accompagné dans mes voyages professionnels. Merci d’avoir rendu ma vie professionnelle possible, merci d’avoir rendu tout cela léger, sans vous mon parcours ne serait pas celui-là, ne serait pas tout court.

Sant

Mise-à-jour du 26/06/2011 -> Santé Service : Bilan à 10 jours, et interlocuteur de qualité

 

Écrire ces lignes m’est insupportable, tant la violence de ce que je vis depuis deux semaines m’a sérieusement ébranlé, tout ceci me replongeant dans les pires moments de ma vie, 27 ans en arrière. Mais c’est en décrivant l’épreuve, en faisant fi de ma pudeur et de ma grande discrétion que j’ai une chance d’être entendu, et éventuellement que ça serve à d’autres.

(ceux qui me connaissent peuvent sauter ces paragraphes pour aller directement plus bas à l’envers du décor)

Je suis entrepreneur, âgé de 43 ans, j’ai créé ma première entreprise à l’âge de 20 ans, j’ai également tenu des postes de direction entre deux aventures entrepreneuriales, et je me consacre depuis 5 ans à ma nouvelle startup.

Soucieux de contribuer à l’écosystème de la création d’entreprise et de partager mon expérience avec de jeunes créateurs, j’accompagne des startups de l’Incubateur Telecom, et j’ai fondé en 2007 le chapitre français de l’OpenCoffee Club, véritable bouillon de culture entrepreneuriale WEB sous forme de rencontres hebdomadaires autour de l’économie numérique.

Je travaille beaucoup, souvent jusqu’à 15 ou 16 heures par jour, souvent 7 jours sur 7. Je dévore la vie avec passion, mû par une énergie positive, constructive, et un optimisme communicatif. Je suis un homme volontaire, courageux, à l’écoute des autres et disponible.

Je crois être un professionnel reconnu et respecté. C’est ainsi que j’ai été invité à participer en 2008 à une table ronde sur l’entrepreneuriat avec François Fillon et Éric Besson, que j’étais convié à l’Élysée pour l’annonce du Plan Numérique 2012, qu’il m’arrive régulièrement de participer à des évènements organisés sous les ors de la République, qu’on m’a demandé d’animer une conférence au prestigieux Institut Multi-Médias, ou que dans son magazine “Regard sur le Numérique” Microsoft m’a consacré un portrait en octobre 2009.

L’envers du décor :

Derrière ce portrait se cache une particularité, que je n’ai jamais mise en avant, que j’occulte de toute mon énergie au point de l’oublier moi-même, et qui, ultime aboutissement, est souvent oubliée ou devenue invisible à mes collaborateurs et mes proches.

Je suis tétraplégique, depuis l’âge de 16 ans, suite à un accident de sport en 1984. Je n’ai qu’un usage partiel de mes bras et pas l’usage de mes doigts. Je me déplace en fauteuil roulant électrique.

À 16 ans, frappé lourdement par ce handicap, après plus d’un an d’hospitalisation, je suis parti sans relâche dans une course contre mon handicap, vers l’acceptation d’un nouveau corps, la reconquête de mon identité, et la reconstruction de ma vie. J’ai poursuivi mes études, puis, pressé par l’envie d’autonomie, j’ai vite créé ma première entreprise à 20 ans. J’ai aménagé ma vie pour repousser les limites du handicap, et vivre le plus normalement possible.

Mon handicap n’existe que 2h par jour.
30 minutes le soir où j’ai besoin de l’aide d’un tiers pour me coucher, 1h ou 1h30 le matin pour qu’on me lève, douche, habille, et assoie au fauteuil.
Depuis 25 ans, la douche quotidienne me mets en paix avec mon corps, me procure le bien-être qui, associé à un habillage impeccable, me donnent confiance en moi pour dérouler des journées chargées où mon handicap disparaît pour laisser place à l’homme en marche.
J’ai une voiture aménagée que je conduis et qui m’offre une totale autonomie dans mes déplacements quotidiens.

Aux bons soins de Santé Service :

Il y a quinze jours tout s’est effondré.
Santé Service, l’organisme qui me prodigue les soins infirmiers quotidiens, a décidé unilatéralement de m’imposer un “protocole de soins” qui régirait désormais ma vie comme suit :

  • 1 seule douche par semaine.
  • toilette au lit avec cuvette et gant de toilette.
  • lit médicalisé imposé en lieu et place de ma literie.
  • tablette roulante d’hôpital.
  • couché à 22h, et parfois 21h.
  • suppression du levé “prioritaire” le matin en début de tournée, ce qui me vaut d’être régulièrement prêt à seulement 10h45 ou 11h.

Voilà comment de personne avec ses besoins propres à chacun, on devient protocole de soins aveugle et sourd.

1 douche par semaine :

À l’heure à laquelle j’écris ces lignes, le 13 juin 2011, ma dernière douche date du mercredi 8 juin, je suis au 5e jour sans douche, et la prochaine est programmée vendredi 17 juin. J’ai les cheveux et le cuir chevelu dans un état indécent, collés, gras, et malodorants. Mon corps sent un désagréable mélange de savon et de sueur, ça me démange et me pique, je me sens mal, sale et très inconfortable.

En l’état il m’est strictement impossible de travailler. Je ne peux décemment pas me présenter en rendez-vous ainsi, le cheveu gras, hirsute, et malodorant. C’est indigne !!
Depuis deux semaines je n’ai fait que 3 jours de rendez-vous à l’extérieur, coïncidant avec les 2 douches, le reste du temps je travaille de chez moi.

En 2011, comment peut-on en arriver à une telle aberration ? 1 douche par semaine !

Tout mon entourage est scandalisé, me voyant ainsi négligé, les cheveux indécemment sales, alors que j’ai toujours été impeccable. Les gardiens de la résidence, les voisins de l’immeuble, les commerçants de mon quartier, tout le monde m’a demandé ce qu’il m’arrivait, si j’étais tombé malade !! J’ai honte, je restreins mes sorties, je mets une casquette. Régression.

Toilette au lit :

Quiconque a connu la toilette au lit, cuvette et gant de toilette, rinçage approximatif, sait à quel point c’est désagréable et inconfortable.

J’ai beau m’opposer formellement à ce traitement, il m’est imposé, je suis totalement dépendant. Faisant suite à mes plaintes répétées, Santé Service a toutefois décidé que je bénéficierai d’un second shampoing par semaine, mais au lit !! Un shampoing au lit !! Rien, rien de mon état n’impose un tel traitement.

Une partie du personnel préfère me donner une douche, bien plus rapide, bien plus pratique, et la satisfaction de prodiguer des soins de qualités, mais la direction a interdit toute initiative.
Le personnel a obligation de faire ma toilette au lit !!

Ma douche n’a toujours nécessité qu’une seule personne. Il n’y a, à aucun moment, de manipulation nécessitant de porter une quelconque charge. On me déplace du lit à la baignoire avec un soulève-personne, m’asseyant dans la baignoire, on me douche, et retour au lit pour l’habillage. Le transfert lit/baignoire prend 2 minutes grand maximum.

Pour la toilette au lit la direction de Santé Service envoie 2 personnes, au lieu de 1 précédemment pour la douche ! Ils doivent me retourner dans le lit à plusieurs reprises, pour la toilette et l’habillage, ce qui n’a jamais été nécessaire avec la douche. Il leur faut faire plusieurs aller-retour avec des cuvettes d’eau entre la salle de bain et la chambre. Pour le shampoing hebdomadaire au lit, ils doivent me pivoter à 90° en travers du lit, tête pendante au bord du matelas, pour laver les cheveux avec une bouteille d’eau !!

Rien dans mon état de santé n’impose cette épreuve. Je ne suis pas grabataire, et encore moins en fin de vie.

Des centres de rééducation fonctionnelle aux maisons de retraite on incite les personnes à se doucher. Toutes les études sur le sujet mettent en avant le rôle fondamental de la douche et tendent à proscrire les toilettes au lit.

Dans la douche, le me rasais seul, je me lavais et séchais le visage, autant de gestes pour maintenir ce qu’il reste d’autonomie. Et encore, il y a quelques années je me lavais seul les ⅔ de mon corps, mais certains aides-soignants estimaient que j’étais trop lent, alors on a restreint mes interventions au rasage et au visage…!! De quoi désespérer tout médecin de rééducation et ergothérapeute. Où est le respect de l’autonomie du patient ?

Voilà 25 ans que je prends une douche tous les matins, et c’est probablement l’un des droits les plus fondamentaux.

Lit médicalisé :

Santé Service m’a imposé le retrait de mon confortable lit.
J’avais un lit double de 160, électrique, matelas jointifs, permettent de surélever individuellement du côté gauche ou droit le buste ou les jambes, accessoire précieux pour le confort du couple face au handicap.

On m’a donc imposé un lit médicalisé, plus petit (140), d’un seul tenant, donc sans possibilité de relever le dossier individuellement, et qui ne me permet plus de relever les jambes électriquement alors que c’est de temps en temps nécessaire pour soulager les jambes enflées d’un gaillard de 1m90.

Enfin, ce lit médicalisé, qui ne comporte pas de sommier à lattes ou ressorts, mais des poutres en acier totalement rigides, a été livré avec un matelas plus dur que des tatamis de judo.
Je me brise le dos et souffre chaque nuit des points d’appui, d’autant que les nouveaux horaires de Santé Service m’alitent désormais 12 heures voire 13 heures par jour !!

Tablette roulante d’hôpital :

Imposée par Santé Service pour poser les cuvettes pour la toilette au lit, et associée au lit médicalisé, ma chambre est ainsi devenue une chambre d’hôpital. Et encore, j’ai pu déjouer la demande de Santé Service de retirer mes meubles de la chambre pour que le personnel puisse faire le tour complet du lit durant la toilette !!

J’ai vécu plus d’un an à l’hôpital en 1984 après mon accident, j’y ai de douloureux souvenirs, et j’ai tout sauf envie que ma chambre à coucher, à mon domicile, mon havre de paix et mon intimité, deviennent le reflet d’une chambre d’hôpital !!

Couché à 22h00, et parfois 21h00 :

Jusqu’à présent j’étais couché autour de minuit, souvent 1h du matin, horaires parfaits pour assumer ma charge de travail et également disposer d’une vie sociale.

Couché à 22h00, ça m’impose de partir vers 21h00 pour rentrer chez moi. Ça ne laisse ainsi place à aucune réunion tardive, aucun cocktail, aucun dîner en ville, aucune sortir cinéma ou théâtre, et donc aucune vie sociale. Voilà maintenant 2 mois qu’on m’impose un coucher à 22h00, et que ma vie sociale n’est plus.

Enfin, en étant couché à 22h00 et sorti du lit à 9h dans le meilleur des cas, je passe donc 11 heures au lit, voire 12h quand on m’a couché à 21h00 !! Tétraplégique, je ne peux me retourner seul pour changer de côté et soulager les points d’appui, je reste donc 11 heures dans la même position, une aberration en terme de prévention des problèmes cutanés et articulaires.

Levés tardifs le matin :

Même si j’avoue que je préférerai être levé à 6h ou 7h, le personnel de Santé Service n’embauche qu’à 8h, soit! Mais pendant de nombreuses années, les horaires furent respectés par un personnel compréhensif, et chaque matin j’étais opérationnel à 9h, ou 9h30 au plus tard selon les soins.

Désormais, je suis aléatoirement levé tard, en fonction du personnel qui vient chez moi. Certains s’arrangent pour être là tôt, comme ils avaient l’habitude de le faire, compréhensifs, et qui trouvent la valorisation de leur travail difficile par le bien-être physique et psychologique de leurs patients. D’autres n’en ont que faire, et arrivent à 9h45, triomphants, dopés par ce pouvoir absolu qu’ils ont sur les patients, cloués au lit et totalement dépendants.
Les week-ends ne font pas exception à la règle des levés tardifs, et quand on est couché à 22h on a tout sauf envie de traîner au lit le matin…

Enfin, Santé Service a imposé aux désormais 2 personnes qui viennent me lever de s’attendre mutuellement en bas de chez moi, et de ne monter commencer les soins que quand les 2 personnes sont réunies. Ce matin, la première est arrivée à l’heure, à 8h pile, mais la seconde n’est arrivée qu’à 8h40. Il a donc fallu attendre 40 minutes la seconde aide-soignante !!
40 minutes de perdues pour moi, 40 minutes de perdues pour l’aide-soignante ponctuelle.

Conséquences sur l’entourage proche :

Je ne rentrerai pas dans les détails de ma vie affective, mais quid de la jeune femme qui partagerait ma vie ? Il ne faut pas oublier que les soins à domicile transpercent l’intimité du foyer, et leur qualité, qu’elle soit négative ou positive, se répercute sur l’entourage. Ce que j’endure là, elle doit l’endurer aussi, et fort heureusement, si moi je ne peux pas échapper à mon handicap, elle le peut…

Look Mom, no handicap ! :

Autre victime collatérale, ma mère, dont on a fêté les 82 ans samedi dernier, avec moi étant dans un état d’hygiène (notamment capillaire) totalement indigne. Ma mère qui ne m’avait pas vu ainsi depuis les heures sombres de mon accident, pour ses 82 ans a passé sa journée à se remémorer 27 ans de parcours de son fil et être assommée par la violence du changement de vie qui s’est opéré en 2 semaines.

Ma mère, dont je voudrais tant que le jour où elle partira, elle parte en paix rassurée sur l’avenir de son unique enfant. Je n’ai cessé durant ces 25 dernières années de lui montrer que j’avais une vie extraordinaire, aujourd’hui tout ce travail s’effondre, elle sait plus que jamais que tout ceci tient à un fil, et que je reste totalement au bon vouloir de ceux qui devront me lever et me coucher.

Déclaration des droits des personnes handicapées (extraits) :
Adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 9 décembre 1975

Article III
Le handicapé a essentiellement droit au respect de sa dignité humaine. Le handicapé, quelles que soient l’origine, la nature, et la gravité de ses troubles et déficiences, a les mêmes droits fondamentaux que ses concitoyens du même âge, ce qui implique en ordre principal celui de jouir d’une vie décente, aussi normale et épanouie que possible.

Article V
Le handicapé a droit aux mesures destinées à lui permettre d’acquérir la plus large autonomie possible.

Article VI
Le handicapé a droit aux traitements médicaux, psychologiques et fonctionnels, y compris aux appareils de prothèse et d’orthèse ; à la réadaptation médicale et sociale ; à l’éducation ; à la formation et à la réadaptation professionnelle ; aux aides, conseils, services de placement et autres services qui assureront la mise en valeur maximale de ses capacités et aptitudes et hâteront le processus de son intégration ou de sa réintégration sociale.

Article VII
Le handicapé a droit à la sécurité économique et sociale et à niveau de vie décent. Il a le droit, selon ses possibilités d’obtenir et de conserver un emploi ou d’exercer une occupation utile, productive et rémunératrice, et de faire partie d’organisations syndicales.

Article VIII
Le handicapé a droit à ce que ses besoins particuliers soient pris en considération à tous les stades de la planification économique et sociale.

Article X
Le handicapé doit être protégé contre toute exploitation, toute réglementation ou tout traitement discriminatoire, abusif ou dégradant.

Santé Service : il y a-t-il un pilote dans l’avion ? :

Non. Avant d’en arriver à rendre public cette histoire ahurissante, d’étaler ainsi ma vie privée, j’ai bien tenté tout ce qui était possible auprès de Santé Service. Je me suis d’abord opposé fermement à tous ces changements, mais on ne m’a simplement pas laissé le choix.

J’ai évidemment tenté d’en référer à la hiérarchie, mais c’est justement cette hiérarchie, les deux directrices d’unité et le médecin-conseil qui sont venus m’annoncer ma nouvelle vie, “le protocole”. Aucun dialogue, aucune écoute, je n’ai pas même décelé un semblant de gène de leur part annonçant à un homme actif de 43 ans qu’il ne serait désormais douché qu’une fois par semaine, qu’il serait lavé au lit comme un mourant ou grabataire, qu’on le coucherait désormais à 22h, et 21h les 3 jours suivant l’annonce, qu’il fallait qu’il prenne ses dispositions le matin, car l’horaire de levé ne serait plus prioritaire, et qu’un lit médicalisé lui était imposé. Rien.

Voici comment Santé Service présente son activité :
http://www.santeservice.asso.fr/pageLibre00010013.html

Santé Service assure au domicile du patient, dans des conditions de sécurité et de confort psychologique, tous les soins médicaux et paramédicaux prescrits par un médecin hospitalier ou libéral.
Santé Service assure à la fois une mission de soin, mais aussi une mission de soutien de la personne en favorisant le maintien du malade au cœur de son environnement familial et social.

Charte des valeurs de Santé Service (extraits)
http://www.santeservice.asso.fr/pageLibre00010018.html
http://www.santeservice.asso.fr/iso_album/charte_des_valeurs.pdf

Le respect de la personne et de son entourage : Intervenant au domicile de la personne malade, Santé Service s’appuie prioritairement sur le consentement et sur le respect de la personne et de son entourage à travers les droits reconnus du malade.
Soucieuse de respecter la dignité et l’autonomie du malade, Santé Service met tout en œuvre pour favoriser son information.
La qualité de la pratique professionnelle : Le respect de la personne malade réside en particulier dans la qualité des pratiques professionnelles apportées en réponse à la pathologie traitée.
Santé Service met tout en œuvre pour donner du sens au travail et aux missions de chacun et promouvoir un esprit d’équipe favorable à la réalisation des missions de tous.

Accompagner

  • Placer le malade au centre de la prise en charge
  • Adopter une attitude bientraitante et non discriminante
  • Favoriser l’écoute du malade et de son entourage
  • Respecter et faire respecter les droits du malade et notamment son droit à l’information
  • Etre disponible et réactif pour apporter un soin de qualité

Soigner

  • Garantir la qualité des soins et la sécurité du malade
  • Evaluer précisément les besoins du malade
  • Respecter les bonnes pratiques et notamment les précautions d’hygiène et de sécurité
  • Evaluer les pratiques professionnelles
  • Mesurer la satisfaction du service rendu

Sa dynamique Qualité et Gestion des Risques : Santé Service exerce ses activités dans un souci constant d’amélioration de la qualité de ses services.

Elle repose sur 4 axes fondamentaux :
– L’écoute des « clients » pour pouvoir répondre à leurs besoins,
– Le respect des droits des patients,
– La mise en oeuvre d’un système de pilotage de la qualité et prévention des risques efficace,
– Le développement d’une dynamique d’évaluation pour améliorer durablement le service rendu aux patients.

Manuel de management de la qualité et de la prévention des risques
http://www.santeservice.asso.fr/iso_album/ss_qualite_web.pdf

Le patient au cœur du processus de prise en charge :

Placé sous le pilotage de la direction des soins, de la clientèle et du Président de la
commission médicale, le processus de prise en charge a pour cœur la satisfaction du patient. Ledit processus est décrit, maîtrisé, mis sous contrôle, et évalué au moyen de procédures, protocoles, évaluations, indicateurs, audits cliniques…

Même si la prise en charge est pluridisciplinaire en faisant intervenir des compétences différentes correspondant à l’état de santé du patient et à son suivi, elle reste individualisée autour d’un projet de soins personnalisé établi dès l’admission avec le médecin prescripteur et le patient. Le consentement de ce dernier est recueilli et son information se fait tout au long du séjour. L’écoute est quotidienne.

Manifestement, il y a un sérieux décalage entre les différentes chartes de Santé Service et ce qu’ils viennent d’appliquer chez moi.

Vous allez vous y faire :

“Vous allez vous y faire” m’a-t-on répété à nombreuses reprises, “c’est une question de temps”.
Cette réponse est insupportable !

Un matin une aide-soignante s’est indignée que je demande plusieurs rinçages, m’indiquant que j’étais un privilégié, « les autres patients on ne les rince qu’une fois et ça va très bien ».

La même m’a dit : “S’il y a 20 ans ils n’avaient pas fait l’erreur de vous mettre à la douche, nous n’en serions pas là aujourd’hui, vous seriez habitué à la toilette au lit, et il n’y aurait pas ce problème de douche. Si j’avais été là, comme aujourd’hui, je m’y serais opposé fermement.”

Handicap et travail :

“Mais Monsieur van Proosdij, peut-être faut-il arrêter de vous leurrer, et accepter que votre handicap ne vous permet peut-être pas de travailler à temps plein comme vous vous entêtez à le croire depuis des années”

À quoi bon que gouvernements de droite et de gauche parlent de l’insertion professionnelles des personnes handicapées, si on ne peut être levé à temps pour travailler, et que des Santé Service trouvent normal de supprimer la douche quotidienne ?

Le pire ne peut s’écrire :

Le tableau est plus sombre encore, il y a quantité de détails sordides, intimes, ou médicaux, mais qui n’ont vraiment rien à faire sur mon blog, livrés publiquement.

Je consigne tous ces détails pour quelque autorité serait amenée à se pencher sur le problème.

Pudeur et amour propre :

J’aurais bien voulu ne jamais devoir étaler tout cela publiquement, ma vie, mon intimité. Je vais mettre beaucoup de temps à accepter l’idée que j’ai publié ce récit, et que ceux qui l’ont lu ne l’oublieront pas et ne me verrons plus vraiment comme avant. Maintenant vous connaissez une partie de l’envers du décor, ce n’était nécessaire ni pour vous, ni pour moi.

Pourquoi parler ? :

Je suis brisé, j’ai replongé 27 ans en arrière dans un passé oublié à grands frais.
Il faut 25 ans pour se construire, jour après jour, s’éloigner du passé, se rassurer sur une qualité de vie stable à même de créer un contexte favorable à une vie épanouie, équilibrée, en sécurité.

En 2 semaines de ce cauchemar insupportable, j’ai perdu confiance, perdu confiance en cette vie meilleure que j’ai construite, perdu confiance en moi et mes capacités.

J’étais persuadé que j’étais en sécurité, que les choses allaient de mieux en mieux dans la prise en charge de mon handicap. Certains voyages sont parfois techniquement difficiles, et il m’est arrivé de ne pouvoir me doucher durant 48h ou 72h enchaînant les escales, mais je savais que m’attendait chez moi la douche salvatrice, mon havre de paix où mon handicap se fait léger, tout léger.

En 27 ans, et surtout les premiers mois, puis les premières années, j’ai toujours fait face a tout, je n’ai jamais déprimé, infaillible, je prenais tout sur moi, et j’entraînais mes camarades de galère vers la lumière. Je n’ai jamais pris le moindre somnifère, pas le moindre antidépresseur.

Aujourd’hui je suis en souffrance, mon équilibre est rompu, je suis brisé, je suis un protocole.
Je ne veux pas de cette nouvelle vie que m’impose Santé Service, et que rien ne justifie.
Je n’ai pas d’interlocuteur, pas d’écoute chez Santé Service dans cette détresse.

Suis-je le seul ? :

Non, malheureusement. On trouve facilement des témoignages similaires dans les forums.

Voici un exemple, très proche du mien :
“Le cri du tétraplégique, le soir au fond de sa chambre…”
http://adepa.forumactif.com/t671-le-cri-du-tetraplegique-le-soir-au-fond-de-sa-chambre

Et maintenant, quelle suite ? :

Je vais saisir un certain nombre d’autorités, et de politiques, pour alerter, tenter d’inverser la situation, et faire en sorte que ça ne se reproduise pas pour d’autres.

Si dans vos connaissances vous pensez à des contacts utiles, si vous avez des contacts auprès de ces différents organismes, je vous remercie de faire suivre le message :

Des amis journalistes ?
Des amis spécialisés en droit des personnes ?

Tout conseil est le bienvenu.

J’ai un mot en tête pour qualifier tout cela, je n’ose l’écrire…

Consommateurs

Je vous recommande la lecture de ce post intéressant (en anglais) : « Are downloads really killing the music industry? Or is it something else?« .

Voilà des années que nous sommes quelques-uns à pointer du doigt la réalité d’une déconcertante simplicité, mais que chaque industrie culturelle réfute, et pour cause… il est question de beaucoup d’argent, et quand les limites du budget des consommateurs sont atteintes il faut aller prendre de l’argent ailleurs… et ce « ailleurs » c’est criminaliser pour taxer et prélever.

En avril 2007 j’avais rédigé un post sur le sujet que je vous encourage vivement à (re)lire : « Commission d’Albis et système pervers« .

Autocitation : « Nous sommes dans un système pervers qui taxe injustement, sans discernement, l’ensemble de la population, sur présomption de culpabilité« 

Je connais bien l’industrie du jeu vidéo, j’y ai créé ma première entreprise il y a 20 ans, et j’ai servi cette industrie pendant 15 ans.

A la fin des années 90 nous avons senti une « baisse notable des ventes de jeux« , ou plus précisément, les études montraient « une baisse significative du budget jeu moyen » (le consommateur achetait moins…), mais parallèlement nous vendions plus de jeux (plus de consommateurs achetaient…), et les chiffres d’affaires étaient en hausse constante pour finalement dépasser l’industrie du cinéma….

Nous sûment tous très vite que la baisse du budget jeu du consommateur était liée à l’explosion des téléphones portables… et non au piratage qui lui stagnait, voire baissait (jamais révélé bien sur). A l’époque,

  • une grande partie de l’industrie est repartie en guerre contre le piratage, et fit un important lobbying avec pour but de taxer tous les supports possibles (CD, DVD, disques durs),
  • alors que d’autres plus intelligents ont investi massivement dans la production de jeux pour mobiles… (remarquable management d’Ubisoft avec la création de Gameloft : 2008 = 110 M€ (+15%)).

Après l’explosion du mobile, ce fut l’explosion de l’ADSL, et là toujours la même histoire,

  • d’un côté un lobbying massif pour une taxe des FAI et autres tentatives de racket organisé des industries connexes,
  • de l’autre côté, des acteurs éclairés qui investirent massivement dans les jeux on-line… (visionnaire Jean-Marie Messier, Vivendi achetant Blizzard en 98 : Prévisions 2009 (à la hausse) 4,7 milliards de dollars).

Désormais on observe l’explosion du jeu vidéo (qui était déjà en croissance forte), et forcément ça bouscule d’autres industries, et on voit se répéter d’un côté le déni et ses dérives, et de l’autre l’intelligence, l’innovation, l’adaptation.

games-music-dvds.png

Hélas, comme toujours les adeptes du déni sont massivement majoritaires.

Alors, N’OUBLIONS PAS : le budget des consommateurs n’a pas doublé !!

  • le téléphone portable s’est greffé sur le budget.
  • l’abonnement ADSL s’est greffé sur le budget.
  • l’abonnement aux jeux en ligne s’est greffé sur le budget.
  • l’achat de jeux (consoles salon et portables, iPhone/iPod, etc.) s’est greffé sur le budget.

sans oublier :

  • le renouvellement massif du parc de téléviseurs.
  • le consommation croissante d’audiovisuel (VOD, chaînes payantes)…
  • l’explosion à venir des smartphones…
  • l’addiction à l’internet mobile illimité (minimum 55€/mois)…

…et le budget des consommateurs n’a toujours pas doublé !!

Alors, nos gouvernements devraient se concentrer sur les inévitables mutations industrielles, sociales, culturelles, et donc sociétales, plutôt que contribuer au déni suicidaire d’industries sclérosées et bien mal managées !!

Probablement un héritage culturel remontant aux châteaux forts, que n’ont pas les Américains ou l’Asie du Sud-est : « Quand j’entre dans la place, je dresse mes remparts, plutôt mourir ici que reconstruire ailleurs » …

Le monde bouge, il faut s’adapter, ou mourir… Poney Express vs Telegraphe, Ice Houses vs Réfrigérateur, etc.).

Christine Albanel : Formidable, 5 millions de titres gratuits !!!!

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Madame Christine Albanel interviewée dans 20minutes.fr sur la loi Hadopi s’exprime ainsi :

« Je vais souvent sur Deezer, je trouve formidable d’y trouver plus de 5 millions de titres gratuitement« 

« L’autre soir, après avoir regardé le documentaire d’Eric Tabarly dans lequel il chante une très belle chanson de marin, on est allé avec mon fils écouter cette chanson [gratuitement] sur Deezer. J’écoute aussi Tracy Chapman, Camille ou Barbara [gratuitement].« 

Madame Albanel, vous êtes-vous posé la question de qui paie votre écoute gratuite si « formidable » ? En effet, ça doit être FORMIDABLE ce sentiment de GRATUITÉ, mais quelle est votre contribution à l’artiste ? Concrètement ?

« Les artistes mobilisent leurs énergies pour créer; tout cela ne peut pas être balayé d’un clic, parce que vous leur voleriez ce travail. Il doit y avoir une prise de conscience si parallèlement, l’offre de téléchargement légal est alléchante.« 

Je repose la question, qui paie ?
Comment rémunère t-on l’artiste que vous écoutez gratuitement ?
N’avez-vous pas justement le sentiment de « balayer d’un clic tout cela » ?

Le réveil sera difficile…!

HSBC et cr

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Comme vous l’aurez constaté, je ne blogue plus depuis plusieurs mois, accaparé par le lancement de ma nouvelle entreprise : Fair Play Interactive.

Aujourd’hui je vais à la fois prendre le temps d’un post, et mettre de côté ma charte parfois trop politiquement correcte…!! Je n’aime pas trop râler, je me préoccupe plus de mettre en avant ce qui fonctionne très bien, ceux qui poussent le respect, que passer mon temps à pointer du doigt l’incompétence. Aujourd’hui, je déroge, et il m’apparaît finalement important de partager certaines mauvaises expériences, puisse cela servir à d’autres.

Aujourd’hui donc, HSBC !!

La goutte qui fait déborder le vase : deux mois et demi pour un dossier de PCE (Prêt à la Création d’Entreprise / OSEO) et toujours aucune nouvelle.

Historique :

  • 29/10/08 Je demande à HSBC la procédure à suivre chez eux pour constituer un dossier PCE (Il est obtenu soit directement auprès de votre banque).
  • 31/10/08 « Concernant la demande de PCE chez OSEO, nous pouvons nous occuper directement de l’instruction de votre dossier auprès d’OSEO. Je prends contact avec eux lundi matin et je vous appelle juste après.« 
  • 18/11/08 Sans nouvelles, je relance.
  • 28/11/08 Toujours sans nouvelles, je relance.
  • 01/12/08 « J’ai fait le nécessaire auprès d’OSEO avec qui nous avons rendez-vous demain matin à l’agence. Je vous appellerai en fin de matinée. »
  • 04/12/08 Sans nouvelles, je relance.
  • 08/12/08 Toujours sans nouvelles, je relance profitant de l’actualité : « HSBC has announced the establishment of a $5 billion (£3.4 billion) global fund to lend money to small and medium-sized businesses affected by the credit crunch » !!!!.
  • 08/12/08 « Un dossier a été envoyé chez OSEO pour Fairplay Interactive. Je relance ce matin notre correspondant chez eux et vous tiens informé dans l’après-midi« 
  • 08/12/08 « Nous avons préparé le dossier en concertation avec OSEO. Il nous faut le montant que vous souhaitez, l’objet du prêt qui sera indiqué dans l’acte, et un plan de trésorerie succinct de vos investissements de démarrage. A réception de ces éléments, c’est nous qui montons l’ensemble directement à l’agence.« 
  • 15/12/08 Nous envoyons l’ensemble des documents mis à jour par rapport à octobre.
  • 19/12/08 Sans aucun retour, je leur demande si tout est complet, s’il ne leur manque rien.
  • 09/01/08 N’ayant pas réussi à les joindre une seule fois au téléphone, ne retournant aucun de mes appels, je leur adresse un mail exprimant mon profond mécontentement.

A ces échanges mails s’ajoutent de nombreux appels téléphoniques de ma part, sans jamais pouvoir joindre mes interlocuteurs, laissant systématiquement des messages, aucun appel retourné.

A ce stade j’ignore où en est le dossier, ni même s’il est entre les mains d’OSEO, mais en tout cas HSBC ne daigne m’informer ni même retourner mes appels.

Tout ceci ponctué de « Je vous appelle lundi », « je vous appelle demain », « je vous tiens au courant », des paroles toujours restées sans actes.

Tout ceci est ubuesque, mais surtout pas très professionnel.

Je n’ai rien contre HSBC, j’appréciais même fortement nos sincèrement très sympathiques interlocuteurs que sont/étaient le Directeur de l’agence et le Directeur Adjoint. Il s’agit de plus d’une belle agence entreprises, plutôt réputée et « haut de gamme »…! Quel gâchis.

Peut-être sommes-nous trop petits ? Mais il fallait nous le dire et nous inviter à nous adresser ailleurs.

J’ai surtout le sentiment que la nature de notre projet d’entreprise et la levée de fonds en cours intéressaient beaucoup notre agence, mais que la phase de démarrage et les premiers mois d’activité les excitent beaucoup moins.

HSBC est plus motivée à gérer des fonds levés, proposer des avances sur subventions, avances sur CIR (Crédit Impôt Recherche), et toutes formes d’affacturages sur des grands comptes, que d’accompagner le démarrage d’activité d’une startup…!!!!

Une startup a besoin d’être très réactive, elle avance vite, doit s’adapter à un environnement en constante évolution, elle doit pouvoir saisir très rapidement les opportunités de business qui se présentent à elle, et elle a besoin d’être entourée de partenaires qui comprennent cela et l’accompagnent efficacement.

HSBC : Fail !

Mise à jour 12/01/09 : J’avais un petit doute, mais on me confirme bien que pour les prêts PCE, Oséo ne reçoit pas de dossier, ce sont les banques qui ont une délégation de décision pour ce type de prêt. Les banques ont accès à un extranet qui leur permet de faire un PCE couplé à leur prêt bancaire. Il n’y a aucun lien avec OSEO. Tout est géré côté banque. Il est bon de préciser qu’OSEO peut garantir le prêt bancaire jusqu’à 70%, ce qui facilite beaucoup son obtention.

Mise à jour 16/01/09 : Premier signe de vie d’HSBC aujourd’hui, appel téléphonique d’un de nos interlocuteurs, exactement une semaine après mon mail. Discussion courtoise, excuses, démarches constructives, réaffirmation de leur volonté de nous accompagner. Le prêt est validé côté HSBC, avis transmit à OSEO qui répond généralement sous 48H, verdict mardi prochain. C’est tellement agréable d’avoir un interlocuteur.

Un Google fran

J’adhère totalement, je reproduis dans son intégralité, je n’ai rien à ajouter, tout est dit :

Publié par Jérôme Bouteiller le Mardi 8 Juillet 2008
Un Google français n’est pas qu’une utopie

Catherine Barba, François Bourdoncle, Mats Carduner, Pierre Kosciusko-Morizet, Laurent Kott, Cédric Manara et Mark Zaleski ont décidé de prendre la plume pour signer cette tribune, diffusée ce matin dans les colonnes du Monde (8 Juillet, Page 8), et revenant sur le thème d’un « Google français »… Nous reproduisons le texte dans son intégralité.

Après avoir déclaré qu’il ne serait pas le ministre de la « castration de l’Internet », Eric Besson (secrétaire d’Etat chargé de la prospective, de l’évaluation des politiques publiques et de l’économie numérique) ajoute qu’il aimerait que sa mission contribue à faire en sorte que le prochain Google soit français. Voilà un slogan qui a le mérite d’être simple, mais qui ne doit pas faire sourire.

Car la France a de très nombreux atouts. Le contexte français du haut débit constitue notamment un terrain très favorable. Grâce à une politique stimulant la concurrence, les offres d’accès haut débit en France figurent parmi les moins chères et les plus innovantes au monde. Ce terreau favorable a commencé à porter ses fruits, et quelques jeunes pousses nationales montrent le bout de leur nez sur la scène européenne et mondiale de l’Internet.

Notre première recommandation serait justement de maintenir le modèle ouvert qui a fait le succès de l’Internet et permis à un foisonnement de sites, de nouveaux services, d’applications innovantes, de contenus, d’avoir accès d’emblée à 1,3 milliard d’internautes. Certains opérateurs de télécommunications sont tentés de prendre le contrôle de cet espace ouvert. Un comportement surprenant d’ailleurs, au regard de ce que leur apporte directement le développement des acteurs du Web, ne serait-ce qu’en termes de revenus publicitaires et de débouchés sur des activités nouvelles de création et de diffusion de contenus. Un Internet non « neutre » introduirait surtout un péage à l’entrée à la rigueur soutenable pour des acteurs de l’Internet déjà établis, mais difficile à franchir pour les jeunes pousses.

Car le vrai sujet consiste à regarder comment l’économie française peut donner naissance non seulement à un champion mondial de l’Internet, mais aussi et finalement surtout à de nombreuses entreprises florissantes dans ce domaine. Pour paraphraser notre titre, n’oublions pas, au bout du compte, qu’un Google ne vient jamais seul !

C’est là un objectif que l’on se gardera donc de rapprocher du préhistorique plan calcul, dont les résultats furent si peu probants… En fait, notre principal message aux pouvoirs publics serait, paradoxalement, d’en faire… le moins possible ! Laissez agir les entrepreneurs, ils sauront évoluer, se regrouper, changer leur fusil d’épaule. Ils n’ont pas besoin de subventions. Par contre, osez défendre l’avenir contre le passé et non l’inverse ! L’économie numérique bouscule, parfois fortement, les secteurs plus traditionnels. C’est une bonne chose ! N’ayons pas peur des changements, prenons-les à bras le corps, cherchons à en être à l’avant-garde, le bilan sera, au final, largement positif. Il y a trois ans, Jean-Pierre Jouyet, l’actuel secrétaire d’Etat aux affaires européennes, et Maurice Lévy, le président de Publicis, publiaient un rapport qui a marqué les esprits. A la page 11, ils écrivaient : « Dans de nombreux domaines confrontés à un changement technologique, nous nous demandons comment protéger l’existant, alors qu’il faudrait d’abord chercher à tirer au mieux parti du changement.  » Il n’y a pas une virgule à modifier. Rien que du bon sens.

Ce sera donc notre autre message phare : l’économie numérique est davantage « génitrice » d’opportunités que de risques. Profitons-en ! Ces messages ont leur versant juridique. Savez-vous que la France est le pays du monde où les entreprises de l’Internet doivent faire face au plus grand nombre de procédures juridiques ? Quelle que soit la validité des procédures, elles nous semblent surtout révélatrices de peurs, d’appréhensions face au changement, de réflexes de crispation. Encore ne s’agit-il que des tribunaux, mais quand les élus de la nation se mettent en tête de revoir la loi pour la rendre encore plus protectrice des situations du passé, il est certain que l’innovation n’en sortira pas gagnante, et encore moins l’économie française. Il faut un environnement juridique qui, sans pour autant laisser faire n’importe quoi, laisse une marge à l’innovation.

Dernier point, cerise sur le gâteau : les taxes. Dans ce domaine, nous le savons, la créativité peut être grande. Peut-on la limiter ? Imagine-t-on aujourd’hui taxer les Vélib’ pour financer la hausse du prix du gazole ? C’est pourtant à cette situation absurde que font penser les projets récurrents de taxation de l’Internet pour contrebalancer les résistances au changement et à la migration vers le numérique de tel ou tel secteur. Par exemple, taxer l’Internet pour financer la télévision.

Le prochain Google peut-il être français ? Chiche ! Rendez-vous dans dix ans.

Catherine Barba, fondatrice et présidente de Malinea (Cashstore.fr) ;
François Bourdoncle, fondateur d’Exalead ;
Mats Carduner, directeur général de Google France et Europe du Sud ;
Pierre Kosciusko-Morizet, PDG de Price Minister et président de l’Association des sites Internet communautaires ;
Laurent Kott, directeur général d’Inria-Transfert ;
Cédric Manara, professeur associé à l’Edhec Business School ;
Mark Zaleski, PDG de Dailymotion.

Non au boycott des Jeux Olympiques, oui

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Après lecture sur le blog de Laurence Thurion : « Non au boycott des Jeux Olympiques, oui à la liberté d’expression et aux droits de l’homme« 

Je suis en total accord avec ce qu’écrit Laurence.

Triste spectacle que cette flamme malmenée et ces sportifs bousculés alors qu’ils ne font que transmettre l’esprit des Jeux. La flamme n’est ni un drapeau, ni un porte-drapeau chinois. Laissons les sportifs à leurs Jeux, et libres d’exprimer à leur façon et au moment de leur choix leur éventuelle désapprobation de la politique chinoise.

Pour ma part, je rêve de voir le jour de la cérémonie d’ouverture, en fin de cérémonie, tous les sportifs se coucher à plat ventre au sol restant immobiles 15 ou 30 minutes, en silence, avant de se relever et poursuivre en paix.

Et je rêve qu’au même moment le monde entier se constitue en Freeze planétaire, en symbole du soutien à l’ensemble du peuple chinois, Tibétains inclus, et en symbole de l’opposition à la politique du gouvernement chinois.

Apr

On vit une époque formidable… après l’affaire « entreprenaute », c’est au tour de « web réputation » de faire l’objet d’un dépôt à l’INPI permettant à son « propriétaire » d’emmerder le monde! (pardon, mais ça me saoule)

C’est à lire chez l’ami Jacques Froissant : « Votre Web Réputation d’Entreprenaute est en jeu !« 

De mon coté, je reçois un mail (moins violent qu’un AR mais même esprit que pour entreprenaute) disant ceci : « Dans votre article et vos titres vous utilisez le terme « web réputation « . Vous devez savoir que Monsieur X… est titulaire de la marque française « Web Reputation », déposée auprès de l’INPI. Nous ne demandons naturellement pas la suppression de cette mention ; en contrepartie, nous souhaitons qu’un simple lien sur les mots « web reputation » soit codé en direction du site x… » Je ne nommerais pas le site en question, mais c’est celui d’une société spécialisée dans la défense de la réputation (marque ou individu) sur internet !

Où allons nous à ce rythme ??

Je pense que le gars derrière ça n’a rien compris à la notion de « web réputation« , mais il risque fort de le comprendre vite.

« Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » – Les Tontons Flingueurs, Michel Audiard
(Savourez donc le remix chez Pem un des Tontons du web français)

Deux coups de gueule en 24h ça fait beaucoup là…

Pas le droit d’utiliser le terme « entreprenaute » ??!!

Je vous invite à lire ce récit hallucinant sur le niveau de bêtise de certains : « Avoir le droit d’être un “entreprenaute” ? | mrboo.fr« 

J’ignore l’identité du plaignant (celui qui envoie l’avocat), mais il mérite d’être connu le plus largement possible!!

Quand je pense qu’à l’OpenCoffee nous somme tant d’entreprenautes à nous réunir sans savoir que nous risquons de recevoir un dossier plaignant de 50 pages et une demande de 15 000 € de dédommagement…!

En Amérique du Nord l’office québécois de la langue française intègre « entreprenaute » au dictionnaire, nous on a des gars qui se croient malins non seulement en déposant n’importe quel nom du langage courant, mais en voulant monétiser leur petit acte médiocre par des intimidations à la poursuite judiciaire dans le but d’extorquer 15 000 € en accord à l’amiable…. !!! HONTE HONTE HONTE !!!

L’avocat mérite d’être connu aussi, car conseiller un client en acceptant d’engager ce genre de démarches alors que le mot a intégré le Petit Robert… qu’il a été très largement utilisé avant dépôt à l’INPI… bref….

Entreprenautes de l’OpenCoffee réagissons, relayons l’info, postons sur nos blogs!!


entreprenaute


mot-valise, de entrepren(eur) et (inter)naute


Famille étymologique ð prendre, nef

v


Créateur d’entreprise sur Internet.

©Le Petit Robert

Adios ThinkSecret et ses rumeurs qualifi

Une page vient de se tourner, l’excellent site ThinkSecret cesse toute publication.

Apple, Think Secret settle lawsuit
December 20, 2007 – PRESS RELEASE: Apple and Think Secret have settled their lawsuit, reaching an agreement that results in a positive solution for both sides. As part of the confidential settlement, no sources were revealed and Think Secret will no longer be published. Nick Ciarelli, Think Secret’s publisher, said « I’m pleased to have reached this amicable settlement, and will now be able to move forward with my college studies and broader journalistic pursuits. »

Nick dePlume, de son vrai nom Nicholas Ciarelli, avait créé ThinkSecret en 1999 à peine âgé de 13 ans. Il est rapidement devenu une source fiable de rumeurs concernant l’univers Apple, alimentée par un certain nombre d’insiders.

En 2004, Steve Jobs a décidé d’éradiquer les fuites émanant de ses équipes, considérant que dans un marché technologique hautement concurrentiel, toute information/rumeur circulant sur des produits à venir représentait un réel danger pour Apple dont l’innovation est une arme essentielle dans sa conquête du marché. Pour un petit historique de « l’affaire ThinkSecret », un article de MacGénération : Une société arrogante ?)

Même si je suis bien placé pour comprendre et confirmer la pertinence du point de vue de Steve Jobs, je ne suis pas du tout d’accord avec la méthode. Museler la presse par des poursuites judiciaires ou des pressions directes ou indirectes est une grave erreur qui nuit à l’image d’Apple et de Steve Jobs, et va à l’encontre de la liberté de la presse et de la protection des sources.

Maintenir le secret dans des équipes c’est :

  • de l’organisation pour compartimenter, découper, isoler
  • de la RH pour identifier les bonnes personnes
  • de la formation, spécifique au problème de confidentialité
  • du management pour impliquer, responsabiliser, accompagner
  • du reward, à tout niveau, humain, professionnel, financier, affectif
  • et quelque autres subtilités…

La meilleure protection est une équipe responsable, motivée, partageant la vision ainsi que l’aspect fondamental du secret. Steve Jobs a beaucoup progressé ces dernières années, il a mûri, il maîtrise mieux son rapport aux autres et a développé son sens du reward. Avez-vous remarqué l’hommage appuyé à ses équipes et leurs familles dans toutes les keynotes présentant un produit nouveau ?

Bref, gageons que cette histoire ne se renouvellera pas, et restons sur cette note positive de Nick :

« For some time, I’ve been ready to move on, » said Ciarelli, a social studies major. « My hope would be that my professional career is not defined by a project I launched while in junior high. Now I have that opportunity. »

Sources : Los Angeles Times « After outing Apple for years, blog shuts down » repris par MacGénération « Le dernier secret de Think Secret « 

Je finirai en disant que les secrets d’Apple sont depuis deux trois ans vraiment bien gardés, que c’est dû à un travail en interne chez Apple, et désormais pas à des pressions abusives sur les journalistes (à ma connaissance).

Enfin, merci Nick et bonne chance pour ta future carrière (prometteuse).

iPhone Orange et messagerie visuelle, un pas en avant, deux pas en arri

Logo Orange

La messagerie visuelle qui fait partie des nombreuses innovations de l’iPhone est d’un réel intérêt qui va bien au-delà du confort. Il s’agit là d’un nouvel usage qui devient rapidement naturel et évident, au point de se demander pourquoi diable ça n’existait pas déjà avant sur tous les téléphones.

Toutefois, dans son implémentation chez Orange, la messagerie visuelle induit la perte de deux fonctionnalités extrêmement utiles :

  1. La commande vocale de la messagerie : « dites « Supprimer » ou « Suivant » ou « Rappeler » »
  2. La notification par mail de la réception d’un message, et l’envoi par mail du message vocal.

La première est extrêmement utile en voiture ou dans toute situation empêchant l’usage des touches ou nécessitant une grande attention visuelle.

La seconde est bien utile quand on se trouve dans un endroit où on ne capte pas le réseau, ou en déplacement à l’étranger, ou en cas d’oubli de son portable à la maison, etc.

Là c’est vraiment pénible! Et là encore, Orange n’informe pas ses clients, alors que la perte de sesfonctionnalitéss est loin d’êtreanodine n!

Et vous, qu’en pense-vous ? Deviens-je un vieux râleur à l’aube de mes 40 ans ? 🙂

iPhone Orange et premier couac (cot

Logo Orange

Mercredi 28 novembre j’avais la chance d’être parmi les premiers à être invité à entrer dès l’ouverture à 18:30 du magasin Orange des Champs Élysées. Charmante hôtesse me prenant en main, m’expliquant tout ce que je savais déjà, moi lui expliquant le reste, verres de Champagne, sortie discrète par la porte de service pour éviter la foule (et les premiers vols à la tire…. 🙁 ), retour à la maison, activation, tout parfait sans le moindre souci, et même la messagerie visuelle activée à peine deux heures après (annoncée initialement pour janvier 2008).

Depuis mercredi, le bonheur, la pure mobilité, enfin Le Web Mobile, EDGE, forfait data illimité, et le sentiment (confirmé) que ça y est, on y est enfin, l’Internet Mobile est là, il existe, et il est vraiment abordable (2 fois 2 heures + internet illimité = 45€).

Très vite l’usage s’installe, le mail entre deux rendez-vous, Google Maps pour visualiser une adresse, un twitt par ci, une recherche rapide sur Google, un twitt par là, un business plan à relire d’urgence envoyé par mail en .doc de 1,8 Mo en pièce jointe et l’iPhone qui le télécharge et l’affiche si bien, quelques notes rapides sur un Google Doc partagé, 30 secondes sur l’extrêmement bien conçue interface iPhone de Facebook pour valider ma participation à un événement, et puis encore et encore mes mails, et surtout taper et envoyer un mail en quelques secondes bleuffantes.

48 heures après, mon organisation à vraiment changé, je travaille déjà différemment, je ne trimballe plus mon PowerBook 12″ que j’aime tant mais qui ne peut rivaliser en terme d’encombrement ET de connectivité, et oui, le PowerBook il coure après du WiFi, et le WiFi il faut le trouver… Mon PowerBook ne sort plus que quand j’ai besoin de présenter des slides avec Keynote (ou PowerPoint), ou en cas de vraiment grosse session de travail impliquant une prise massive de notes.

Seulement voilà, alors que je suis déjà complètement converti à ce nouvel outil extraordinaire, ce matin, coincé dans les bouchons, besoin de vérifier une adresse et de regarder mes mails, deux clics délicats du bout de la pulpe de l’index et là, le drame 🙂 Plus de connexion EDGE, c’est fini, envolée, disparue, dérobée ? Dérobée!

Extinction, rallumage, extinction, rallumage, et instant de clairvoyance…. ORANGE! O R A N G E !!

Oreillette, composition du 700, explication, explication retour. C’est parfaitement « normal ». « Votre forfait Orange commençant au 6 de chaque mois, vous bénéficiiez d’un forfait iPhone de transition depuis le 28 novembre, nous sommes le 5 décembre, le forfait de transition prend fin pour laisser place à votre nouveau forfait iPhone qui prend effet le 6 décembre, c’est normal.« 

Je vous passe les détails de l’échange (courtois, elle n’y peut rien la pauvre fille à l’autre bout), mais voilà, Orange a besoin de 24 heures pour faire la transition d’un forfait à un autre, 24 heures sans EDGE, sans internet, sans prévenir, impossible de basculer intelligemment de l’un à l’autre en 1 seconde à minuit, non, « impossible » !!!!

« Impossible » est bel et bien un mot très français, et il faut vraiment qu’on arrive à s’en débarrasser parce que presque partout où je voyage j’entends plutôt « ça devrait être possible, on va s’en occuper », même quand en Californie on demande un verre d’eau « without ice »… ou « how can we stop this f…..g air conditioning it’s bloody freezing in my room?! » 🙂

Aux pionniers cach

U.Lik



Pionniers cachés du web, dont certains parfois survolent ce modeste blog, volez donc jusqu’à celui de Raphael “Leafar” Labbé cofondateur de U.[lik].

Raphael est à la recherche des pionniers cachés.

J’aime beaucoup Raphael, j’aime beaucoup U.[lik], il y a encore un peu de boulot dessus, mais il a le doit sur quelque chose de bien plus gros que ce que le prisme de U-Lik laisse paraître…

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L’Am

Quai Orsay



J’ai fait un rêve…

  • Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner sont deux hommes ayant un réel respect mutuel.
  • Sarkozy est élu président, il veut constituer une belle équipe, réunir des compétences.
  • Il appelle Kouchner, les deux hommes parlent. Ils échangent leurs visions du monde, des conflits, de l’humanitaire, de la diplomatie, du rôle de la France sur l’échiquier. Les deux hommes s’entendent, partagent bon nombre de ces visions.
  • Sarkozy propose à Kouchner les Affaires Etrangères.
  • Il n’est pas question de politique politicienne entre les deux hommes, le débat est au-dessus, loin des querelles de partis et des visions étriquées, à court terme, de la classe politique.
  • Kouchner ne décide pas en tant qu’homme de partis, mais en homme de terrain convaincu, qui sait qu’on se fout de la couleur politique, religieuse, faciale, d’un homme qui arrive sur une civière, on le soigne. Que quand les balles sifflent de toutes parts à Beyrouth et que les chrétiens se réfugient dans une église, on y accueille tous les enfants, juifs, musulmans, et non les seuls maronites. Bref.
  • Kouchner rejoint Sarkozy, sans renier ses convictions politiques “de parti”.
  • Pendant la campagne électorale, Sarkozy se rend aux États-Unis et y rencontre Bush.
  • Sarkozy à peine élu reçoit les félicitations appuyées de Bush.
  • À peine en vacances Sarkozy se rend chez Bush.
  • Kuchner débarque en Iraq, la première visite d’un chef de la diplomatie française en Irak depuis le début de la guerre américaine. Il y rencontre les dirigeants et y exprime un discours intelligent, subtil, et très encourageant. La France, pour la première fois depuis longtemps, s’exprime en Iraq, avec les dirigeants iraqiens, et sur l’Iraq et non juste sur “le conflit iraqien”.

Et si…

Et si Sarkozy était subtilement allé voir Bush pour discuter d’homme à homme, plutôt que s’élever contre lui par déclarations interposées ?

Et si Sarkozy avait proposé à Bush que la France l’aide à sortir de la crise iraqienne, par une voie diplomatique intelligente, sortir de l’enlisement, de la spirale dramatique du chaos et du sang ?

Et si Kouchner pouvait occuper le terrain diplomatique en Iraq, Bush convaincu par Sarkozy ?

Et si la France jouait un rôle majeur dans la sortie de la crise iraqienne, forte de sa connaissance de ce pays complexe par son histoire et ses cultures, laissant Bush et son armée se retirer en douceur au profit d’une présence internationale plus neutre ?

Et si une partie du travail de négociation avec les différentes factions opposées entre elles en Iraq avait déjà été fait, et qu’une prise de distance manifeste des Américains soit un préalable négocié et entendu ?

Et si des signes d’apaisement en Iraq se faisaient rapidement sentir ?

Et si l’Amérique se retournait sur elle-même, délaissant l’Iraq, reportant ses projets “d’investissements” en Iraq sur son génie civil, la santé publique et sa dépendance énergétique ?

Et si Bush s’en sentait soulagé, Sarkozy s’en trouvait incontournable à l’international, Kouchner s’en trouvait le French Doctor de la Paix, et la France grandie sur l’échiquier international ?

Et si ce n’était pas un rêve…?

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Pas de Bulle 2.0 mais des signes d’

En l’espace de quelques heures je suis tombé sur ces lectures, entre autres, et ça résonne (tout comme ça raisonne…) dans ma tête, j’ai des flashbacks de 99, 2000, des discours me reviennent en boucle, et je me dis que, même s’il n’y a pas de bulle 2.0, il y a vraiment des signes d’échauffement. Toutefois, je suis serein et je ne crois pas à une Bulle 2.0. Je suis en contact avec suffisamment d’entrepreneurs, d’investisseurs et de brokers pour dire que, si certains dérapent, ça reste très anecdotique et l’ensemble des acteurs travaillent avec intelligence, forts de leur l’expérience.

Hausse de 41% au premier semestre de la publicité sur Internet”, “AOL se renforce dans le ciblage publicitaire”, “Cette acquisition confirme la réorientation depuis un an de AOL vers un modèle gratuit financé par la publicité.

Reste que, pour l’instant, les efforts menés n’ont que peu d’effet sur les parts de marché. Yahoo et MSN sont aujourd’hui très pertinents mais ils se placent toujours dans la logique de suiveurs. Tant qu’un internaute est satisfait de Google, quel est l’intérêt pour lui de changer ?”, “Google est aujourd’hui devenu une marque générique.”, “Le seul moyen de la combattre est de communiquer et de multiplier la publicité en prime-time TV. Live l’utilise avec succès aux Etats-Unis” (David Degrelle, P-DG de l’agence 1ère Position, cité par le Journal Du Net s’exprimant sur la logique de suiveurs de Yahoo et MSN dominés par Google).

Nous allons investir la majeure partie des fonds levés en achat média”, “Pour cela, nous prévoyons notamment d’investir 4 millions d’euros en 2008, et 70 % de cette somme sera dépensée sur Internet.” Fabrice Rosset, Président du directoire d’Adomos. “Spécialiste de l’investissement immobilier sur Internet, Adomos a levé 6 millions d’euros via l’introduction en Bourse de sa filiale Acheter-Louer.fr. Objectif : accroître l’audience du site.”

(via le Journal Du Net)

Ce dernier exemple est le plus significatif, 6 M€ levés, 4M€ brûlés en 2008…. après 2 M€ en 2007 ?

Votre avis ?

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Feelchic / Sac De Luxe : des m

On assiste à un SPAM des blogs en bonne et due forme de la part de l’équipe FeelChic. À ce SPAM organisé s’ajoutent des méthodes très contestables comme l’achat de mots clés Google AdWords du nom de leur concurrent SacDeLuxe, mais aussi la création d’un blog au titre ambigu “Sac de luxe : Le blog Feelchic”… et où l’on retrouve des catégories “Sac De Luxe” et “SacDeLuxe” pour créer la confusion et essayer de drainer du trafic.

>Catégories
> * feelchic
> * sac a louer
> * sac de luxe
> * sac de mode
> * sacdeluxe
> * video

C’est pas clean tout ça, voilà de drôles de méthodes de faire du business. FeelChic devrait se concentrer sur son service et ses clients, plutôt que chercher à nuire à ses concurrents par des méthodes douteuses. Les client(e)s jugeront…

Mise à jour du 18/05/07 :
Faisant suite à ce post, j’ai été contacté par l’équipe de FeelChic il y a quelques jours. Nous avons discuté poliment et je leur ai donc expliqué l’origine de mon coup de gueule :

  1. Je publie il y a quelques semaines un post sur mon blog pour faire la promotion du site d’une amie, “ SacDeLuxe”, un service de location de sacs à main de luxe.
  2. Arrivent quelques faux commentaires… (j’ai les IP), classique, mais je ne censure pas.
  3. Arrive un trackback pointant vers le blog de FeelChic (concurrent ayant ouvert après SacDeLuxe).
  4. Je regarde le lien et je tombe sur un blog nommé “Sac de luxe : Le blog Feelchic”. Un peu fort de nommer son blog “Sac de luxe” du nom de son concurrent.
  5. Je cherche sur leur blog le lien pointant vers mon blog qui serait à l’origine du trackback reçu, et là rien… aucune référence… c’est donc un faux trackback.
  6. En regardant leur blog intitulé “Sac de luxe”, je vois dans les catégories d’articles “sac de luxe” et “sacdeluxe”. Nous sommes manifestement devant un blog construit spécialement pour détourner le référencement de son concurrent SacDeLuxe.
  7. Je n’aime pas ces méthodes douteuses, je m’indigne et je rédige donc ce post.

S’en est suivi une longue discussion avec l’équipe de FeelChic. concernant l’achat de mots clés Google AdWords et je reconnais qu’en parlant de ce problème je me suis mêlé d’une affaire qui regarde SacDeLuxe et FeelChic et qui ne me concerne pas. Mon coup de gueule venait de l’exploitation de mon blog et de son ranking a travers un faux trackback et quelques faux commentaires, je devais rester sur le terrain qui me concerne.

Lors de nos échanges l’équipe de FeelChic m’a expliqué ne pas savoir ce qu’est un trackback (personne ne leur en voudra. Des candidats pour expliquer simplement ce qu’est un trackback?) et travailler avec un référenceur en charge de leur référencement et du blog. Je leur ai fait part de mon point de vue sur l’usage de “sacdeluxe” comme catégorie, mais aussi de “sac de luxe” y compris comme titre de blog, qui plus est “sac” au singulier alors qu’au minimum un pluriel eût été de rigueur pour être cohérents.

Faisant suite à notre conversation, FeelChic a laissé ici-même un commentaire constructif et a retiré de son blog la catégorie “sacdeluxe”. Ils ont également ajouté une vraie référence à mon article, avec un lien valide, justifiant ainsi un nouveau trackback bien en règle celui-là. Je salue ces initiatives qui vont dans le bon sens.

Maintenant, à titre personnel, il reste quelques points qui ne me semblent pas très corrects :

L’emploi de “Sac de luxe” dans le titre de leur blog. A partir du moment où un concurrent, qui plus est antérieur à eux, porte le nom “Sac De Luxe”, il me semble non seulement ambigu d’appeler ainsi son blog d’entreprise (véritable outil de communication, de promotion et de relation clients), mais c’est en plus risqué en terme d’image et de clarté du message.

L’emploi du singulier au mot “sac”. Manifestement FeelChic ne loue pas un seul sac, mais des sacs. L’emploi du singulier est donc déjà une faute, mais surtout l’évidence de leur volonté de cultiver l’ambiguïté avec le nom de leur concurrent “Sac De Luxe”, et drainer par la même occasion une partie des requêtes “Sac De Luxe” des moteurs de recherche. De plus, quelqu’un recherchant un service de location ou de vente de sacs de luxe, va taper “sacs de luxe” dans Google, rarement “sac de luxe”.

La catégorie “sac de luxe”. Quelle est la pertinence de cette catégorie ? Tous les sacs sur leur site sont des sacs de luxe. Vont-ils appliquer cette catégorie à tous les articles ? Quels types d’articles se verront catégoriser “sac de luxe” ?

On ne m’ôtera donc pas de l’esprit, en l’état actuel des choses, qu’il y a un manque de bonne foi de la part de l’équipe de FeelChic qui joue sur l’ambiguïté, et se retranche derrière les conseils théoriques de leur cabinet en propriété intellectuelle, pour justifier de l’usage de “sacdeluxe” dans leur Google AdWords.

Me revoilà à parler du différend entre FeelChic et SacDeLuxe autour de l’usage des Google AdWords, tant pis, vu le temps que j’ai consacré à écouter les doléances de FeelChic et leur demande que je corrige mon post “préjudiciable et diffamatoire”, je vais ajouter quelques précisions d’ordre chronologique :

  1. FeelChic ajoute à ses Google AdWords le mot clé “sacdeluxe”.
  2. SacDeLuxe signifie par mail à son concurrent de retirer “SacDeLuxe” de leur Google AdWords, SacDeLuxe étant une marque déposée.
  3. FeelChic répond que selon ses juristes, SacDeLuxe ne peut s’approprier les mots “sac”, “de”, et “luxe”, sous quelque forme que ce soit, étant donné qu’il s’agit de termes génériques.
  4. SacDeLuxe ne répond pas avant d’avoir consulté un cabinet spécialisé, et ajoute “feel chic” (noter l’espace) à son Google AdWords étant donné qu’il s’agit de termes génériques et qu’elle a pris soin de bien mettre un espace.
  5. FeelChic signifie alors à SacDeLuxe de retirer les mots clés “feel chic” de son Google AdWords.

Il y en a donc un qui commence à attaquer sur le terrain des mots clés en s’attribuant “sacdeluxe” (sans espaces) arguant qu’il a libre usage de ces termes génériques sous quelque forme que ce soit, et l’autre qui essaie de se défendre avec les mêmes armes que sont les termes génériques en prenant toutefois soin de les séparer par un espace “feel chic” afin de ne pas exploiter le nom “ FeelChic” de son nouveau concurrent.

En fait, le fond de tout ça, c’est que face à un concurrent (antérieur) nommé “Sac De Luxe”, FeelChic a décidé de se retrancher derrière le supposé avis de son cabinet de conseil en propriété intellectuelle — qui n’est qu’un avis et représente nullement une quelconque législation ou décision de justice, pas plus qu’il est interdit de nommer une société “Sac De Luxe” — pour créer la confusion chez les consommateur(trice)s (et les moteurs de recherche) en “exploitant” au maximum les mots “sac de luxe”.
De cet avis donné par un cabinet, FeelChic a jugé être dans son droit d’utiliser “sac de luxe” à toutes les sauces, mais c’est une décision qui leur appartient et qui ne me semble pas du tout fairplay.

Conclusion :
J’ai passé beaucoup trop de temps à ces conneries, et je pense qu’il y a d’autres manières de faire du business, de mettre en valeur ses services et produits, de faire connaître sa marque, de communiquer, d’être référencé de manière optimale, et de construire une large base de clients fidèles et satisfaits qui s’avéreront de bien plus efficaces ambassadeur(rice)s que ces méthodes douteuses.

Alors si je puis réitérer mes conseils, publiquement cette fois, signez donc un pacte de non agression et d’éthique concurrentielle, plutôt que, quelques semaines seulement après vos ouvertures respectives, de se poser la question de comment nuire à l’autre “légalement”.

A bon entendeur

Feelchic
A l’origine de mon coup de gueule.

Feelchic 2
Après suppression de la catégorie “sacdeluxe”

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Pitoyable d

Handicap-Logo

« Là, on atteint le summum de l’immoralité politique »
Ségolène Royal

En effet…

Je n’aborde quasi jamais le sujet du handicap, je ne suis pas militant (pas plus qu’en politique), il fait partie de ma vie, mais ma vie n’est pas le handicap.

Je suis de près les élections, passionné par la politique, celle qui construit un pays, l’avenir, la res publica, ou « chose publique », l’organisation publique de la société, « La République » de Platon.

Lors du débat Sarkozy / Royal cette dernière nous a fait une envolée lyrique, un pétage de plombs orchestré, un simulacre digne de ces footballeurs se tordant de douleur sur le gazon, criant au carton rouge, dont on découvre plus tard en vidéo qu’ils sont tombés seuls sans aucune action des joueurs adverses. Le carton rouge a été donné, le coup franc a été sifflé, trop tard.

Je ne reviendrai pas sur les faits, les mots de Ségolène Royal n’ont échappé à personne.

Maintenant la réalité :

Ségolène Royal « n’a pas fait beaucoup » pour les handicapés, accuse Claude Allègre

Au lendemain du débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, son ancien ministre de tutelle Claude Allègre s’est montré jeudi « très choqué » de la colère de la candidate socialiste qui « n’a pas fait beaucoup de choses pour les handicapés ».

Interrogé sur RTL, Claude Allègre [ancien ministre de l’Education du gouvernement Jospin] s’est dit « très choqué parce que, hélas! elle n’a pas fait (…) beaucoup de choses pour les handicapés ». Lors de la mise en place du plan Handiscol, préparé par Mme Royal, « il n’y a eu aucune mesure vraiment importante », « ça n’a pas été quelque chose de très efficace », s’est-il souvenu.

« Celui qui a fait le plus pour les handicapés, c’est Luc Ferry« , ancien ministre de Jean-Pierre Raffarin, a estimé l’ancien ministre de l’Education nationale. « Je ne suis pas pour autant pour la droite, mais je pense que la vérité doit être dite en politique. »

« Je suis un peu outré de ça parce que ce qui a été dit, c’est des mensonges« , a-t-il encore dit.

L’ancien ministre, qui avait annoncé avant le premier tour qu’il ne voterait par pour Ségolène Royal, a répété cette position pour le second tour. « Je ne voterai pas pour Ségolène Royal », a-t-il dit, sans prendre pour autant parti en faveur de Nicolas Sarkozy. AP

Dans La revue de presse du handicap on peut lire ce Témoignage:Handiscol – Education Nationale…

Et pour conclure, la contestation de Jean-Pierre Raffarin :

Accueil d’enfants handicapés : Raffarin conteste les propos de Mme Royal

L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a contesté jeudi les propos tenus mercredi soir par Ségolène Royal sur le dossier des enfants handicapés, soulignant notamment que le plan Handiscol n’avait pas été « remis en cause » comme l’affirmait la candidate PS.

« Mme Royal a expliqué que mon gouvernement avait remis en cause le plan Handiscol qu’elle avait mis en oeuvre et que cela avait nui à l’accueil des enfants handicapés en milieu scolaire. Je tiens à rétablir la vérité », déclare M. Raffarin dans un communiqué.

« Tout d’abord, il est important de rappeler que les moyens dévolus à ce plan ont été maintenus. Seulement les emplois jeunes consacrés aux enfants handicapés ont été transformés en auxiliaires de vie scolaire et donc pérennisés. Par ailleurs, nous avons conservé la cellule d’appel +handiscol+ pour répondre aux questions des familles », poursuit l’ancien Premier ministre.

Il s’est dit « fier d’avoir été le Premier ministre qui a fait voter la loi du 11 février 2005 qui pose le principe d’une scolarisation en milieu scolaire au plus près du domicile ».

Selon le sénateur UMP, à la rentrée 2006, grâce à cette loi, « environ 12.000 postes d’enseignants » et « 8.000 auxiliaires de vie scolaire » ont été consacrés à l’accueil des enfants handicapés.

« Le nombre d’élèves handicapés accueillis a pratiquement doublé entre 2002 et 2007: de 89.000, on est passé à 160.000. Aujourd’hui, 20.000 élèves handicapés bénéficient d’un accompagnement individualisé contre seulement 4.000 en 2003″, rappelle M. Raffarin.

Un vif accrochage a opposé mercredi Mme Royal à M. Sarkozy sur ce dossier lors du face-à-face avant le second tour.
-AFP

Je crois en l’éducation, c’est pour moi l’outil d’intégration par excellence. Durant ces 20 dernières années, j’ai participé à un certain nombre de travaux, de tables rondes, d’associations, de comités, répondant quasi toujours à l’appel quand on souhaitait que j’apporte mon éclairage, mon expérience, mes visions. J’ai rencontré des élus, des responsables d’associations, des chefs d’entreprises, des journalistes, et j’ai toujours expliqué que bon nombre des problèmes de société pouvaient se résoudre par l’éducation. Ça demande juste une génération.

Il est bien dommage qu’il n’y ait que les gourous du marketing pour avoir compris cela, comme Pepsi qui aux États-Unis a gagné la guerre contre Coca avec sa « Génération Pepsi ».

Le jour où les enfants handicapés seront tous scolarisés dans les mêmes écoles que leurs petits camarades, tous apprendront à vivre ensemble, et alors les futurs architectes intégreront plus naturellement l’accessibilité dans leurs plans qu’en lisant des décrets, les futurs commerçants proscriront les marches à l’entrée de leurs boutiques, les futurs DRH ne seront plus aprioristes, et enfin les personnes touchées par le handicap n’auront plus de confortables excuses pour vivre oisives (parce que des gros gros feignants il y a en a beaucoup chez les handics… et ils n’ont pas beaucoup de difficultés à se cacher derrière le prétexte du handicap)

ACTION!

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Commission d’Albis et syst

Disques DursEuro-Billet

Mais jusqu’où iront-ils ?!
Nous sommes là dans un système pervers, initié il y a déjà longtemps par les taxes sur les K7 audio puis vidéo.

Autant on pouvait trouver une certaine justification pour les K7 audio, considérant qu’elles servaient plus volontiers à enregistrer la radio ou des disques de musique, que les braillements du petit Nicolas (quoique), ou le chant des oiseaux au printemps, autant un disque dur n’est pas un support d’enregistrement audio ou vidéo ! Alors oui, effectivement, certaines personnes stockent à outrance des gigaoctets d’oeuvres musicales et cinématographiques sur disque dur. Combien sont-ils à faire ça ? Quel pourcentage de la population ?

Un type qui a 500 Go de MP3 ne peut même pas les écouter! Ca représente 125 000 morceaux de musique = 11 000 heures de musique = 460 jours de musique 24h/24h… allez, ça représente 4 années de musique à raison de 8 heures par jour !!!!

Nous sommes dans un système pervers qui taxe injustement, sans discernement, l’ensemble de la population, sur présomption de culpabilité. Que devient cet argent collecté ? Comment est-il redistribué ? Quelle part va réellement aux artistes, quelle part en « frais de gestion » ? Tout ceci est-il bien légal à l’échelle européenne ?

Ma CDthèque représente plus de 600 CD (des vrais CD en plastique), j’achète de plus en plus sur iTunes, j’achète de moins en moins de CD, l’abandon des DRM et l’augmentation de la qualité des morceaux encodés (256 Kbits/s) vont me faire abandonner complètement le CD au profit d’albums dématérialisés achetés sur iTunes.

L’industrie de la musique va mal parce que :
– elle nous sert de la soupe trop facilement et depuis trop longtemps.
– elle a refusé de suivre l’évolution des modes de consommation (dématérialisation).
– elle n’a pas créé de nouvelles scènes.
– elle n’a pas suivi les envies de « LIVE » du public.
– elle a délaissé les petites scènes intimistes au profit d’usines à concerts (Bercy, Stade de France).
– elle a pénalisé l’honnête acheteur avec des CD piégés et des MP3 avec DRM.

Et aussi parce que :
– le budget des jeunes n’a pas doublé.
– le téléphone portable s’est greffé sur le budget.
– l’abonnement ADSL s’est greffé sur le budget.
– l’abonnement aux jeux en ligne s’est greffé sur le budget.
– les jeunes dépensent plus en fringues de marque.
– … et le budget des jeunes n’a toujours pas doublé.

Et aujourd’hui, pour rattraper ses erreurs, compenser l’incompétence de ses marqueteurs et de son exécutif, l’industrie du disque taxe l’industrie de l’électronique grand public !! Va t-on mûrir un jour ? Allons-nous promouvoir l’excellence plutôt qu’entretenir des systèmes pervers ? On a honte de l’argent que gagnent les grands artistes, et on n’a pas honte de ces collectes d’argent tordues ?

Qu’un artiste gagne des fortunes à la sueur de son front sur scène, qu’il vende des millions d’albums, n’a rien d’indécent, bien au contraire. Que l’industrie du disque taxe ainsi l’industrie de l’électronique grand public est une aberration française. Alors, pourquoi ne pas taxer ceux qui ont grevé le budget des jeunes (ou moins jeunes), opérateurs mobiles, opérateurs internet (c’est en cours), éditeurs de jeux en ligne, industrie de la mode ??

France réveille-toi, l’exception française ce n’est pas ça!!!
Il faut vraiment arrêter avec tous ces systèmes tordus!!!

Lu sur MacBidouille ce matin :

12,6% du prix des disques dur pour la copie privée ?
Source :
PC Inpact

Selon Les Echos, la commission d’Albis fixant les rémunérations sur la copie privée qui s’est réunie hier et aurait avancé certains chiffres sur la taxation des clés USB, cartes mémoire et les disques durs externes. Si elle devrait-être relativement faible pour les deux premières, entre 0,33 et 1,5% du prix HT, elle serait incroyablement élevée pour les disques externes de plus de 200 Go. On parle de 12,6% du prix hors taxes, soit environ 15% de plus sur le prix TTC final !
Dans les faits, un taxe aussi élevée va produire deux effets collatéraux:
– Baisse du marché des disques externes au profit des pays voisins non soumis à cette taxe.
– Effondrement des ventes de disques externes au profit de boîtiers nus + disques.
Cette disposition est à notre avis d’autant plus aberrante que l’on est en droit de se demander quel pourcentage des disques de plus de 200 Go vendus le sont pour stocker intégralement des documents sur lesquels la copie privé a une prise légale. On est sans le moindre doute très très loin de la majorité de ces produits achetés.

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