Je vous conseille la lecture de l’excellent compte-rendu “Business Angels du logiciel” d’Olivier Ezratty sur l’événement de lancement du « réseau national des Business Angels du logiciel » du 22 octobre dernier, organisé par France Angels en partenariat avec Microsoft.
Je m’étais inscrit à l’événement, mais ayant rempli ma fiche en tant qu’“entrepreneur”, on m’a gentiment répondu :
Malheureusement, un nombre limité de place ne nous permet pas de confirmer votre inscription.
Nous vous rappelons que cet événement n’a pas pour objet de mettre en relation investisseurs et porteurs de projet mais de sensibiliser des investisseurs potentiels à l’activité de Business Angels et plus particulièrement au financement de projets dans les secteurs du logiciel et de l’Internet.
Merci de votre compréhension.
Je comprends bien évidemment les priorités et m’y plie de bon coeur. Toutefois, le sujet étant très présent dans mes activités extraprofessionnelles, la prochaine fois je m’inscrirai comme coorganisateur de l’OpenCoffee Club de Paris, ou comme Business Angel (que je fus à plusieurs reprises, et suis parfois), ou comme cofondateur de P2P Venture, ou comme coorganisateur de FundCamp, ou comme membre de la communauté BarCampBank, ou comme initiateur d’un prochain fonds d’amorçage/incubateur “early stage”, mais plus comme entrepreneur donc, j’ai bien noté 🙂
Bref, lisez donc le compte-rendu “Business Angels du logiciel” d’Olivier Ezratty sur l’événement en question. Quelques extraits que j’apprécie particulièrement :
- Ceci montre que ce qui manque, c’est la capacité marketing à développer des marchés. Pas la capacité technologique à créer des produits.
- Les logiciels sont un puissant moteur d’innovation : la convergence numérique, la numérisation des services, l’e-commerce, l’évolution de la vie des Internautes constituent autant d’opportunités mondiales à saisir.
- […] les BAs cherchent surtout un “revenu psychologique” en plus d’un retour financier. Mais attention, ils ne font pas pour autant de la philanthropie.
- […] un business angel: c’est une personne physique qui investit dans une entreprise innovante à fort potentiel de croissance et qui fournit du temps gratuit avec des compétences, du relationnel, et un enthousiasme mâtiné de sérénité.
- Deux tiers des dossiers sont éliminés en première phase d’évaluation (finalement, pas tant que ça…)
- France Angels souhaite de plus regrouper les plus gros BAs pour couvrir les dossiers avec des financements individuels de 200K€ à 500K€. Histoire de constituer des sortes de fonds intermédiaires entre les BAs et les VCs
- Un bon développeur produit plus qu’une douzaine de mauvais développeurs!
- […] il n’y a pas assez de capital d’amorçage. Aux USA, les investissements provenant des BA ($25,5B en 2006) seraient supérieurs à ceux qui proviennent des VCs. On en est loin en France!
- Exercice des plus rares chez Microsoft : Marc a fait son intervention de près d’une demi-heure sans Powerpoint. Une bonne mise en application du principe initialisé récemment à DEMO Germany où les pitchs des startups étaient imposés sans slides. Bravo!
- […] on a besoin de Business Angels qui ont le sens de l’intérêt général, et pas seulement l’appât du gain. S’il n’y a que l’appât du gain, c’est une condition d’échec certaine du projet (pour Jean-Louis Missika)
- 90% des Business Angels ne servent à rien et peuvent même faire perdre du temps aux entrepreneurs.
- L’argent est une commodité, pas les compétences (selon Philippe Colombel).
- Une quinzaine sur les 500 VCs identifiés en Europe font de l’amorçage d’après Philippe Colombel!
- Et encore, les fonds associés à l’amorçage comme iSource ou Mangrove n’en font pas tant que cela (pour Jean-Louis Missika)!
- Le temps de réponse des BAs dans France Angels est trop long, voire plus long qu’avec les VCs.
- Il y a trop de belles idées en friche faute de prise de risque suffisante par les VCs.
- On n’a pas eu assez de “sorties” en France comme dans la Silicon Valley. Cela a limité la génération de BAs originaires de l’industrie des TICs.
Hum, je crois qu’il est préférable d’aller directement lire le compte-rendu “Business Angels du logiciel” d’Olivier 🙂